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Tout savoir sur le sommeil

Un Belge sur quatre souffre de troubles du sommeil et c’est généralement à partir de 45 ans que cela se complique, car plus on avance en âge plus les plaintes deviennent nombreuses.
Alors que le sommeil des hommes se détériore plus tôt, ce sont les femmes qui s’en plaignent d’abord. Cela s’explique en partie parce qu’elles consultent davantage leur médecin et peut-être aussi à cause de la condition des femmes dans la société. Au–delà de 60 ans, une personne sur deux n’est pas satisfaite de son sommeil.

Méconnaissance

Parmi les idées reçues, on note la méconnaissance de la durée d’une nuit de sommeil qui reste invariablement estimée à huit heures pour 61% des personnes interrogées. Plus fondamentalement, les gens ignorent surtout que le sommeil se modifie au cours de l’existence, autrement dit que des changements apparaissent au fil du temps dans la qualité du sommeil. L’ignorance de ces changements physiologiquement normaux attribuables au vieillissement conduit à des malentendus qui ont des répercussions inquiétantes en matière de santé publique et plus particulièrement dans la population âgée.

Par exemple, beaucoup de gens sont persuadés qu’à l’âge adulte une bonne nuit est une nuit ininterrompue faite d’un sommeil de plomb. Or, les réveils intra-sommeil conscients peuvent apparaître vers la quarantaine. Ainsi, des phénomènes strictement normaux sont pris pour de l’insomnie. Simultanément, l’attente irréaliste insatisfaite produit des comportements contreproductifs vis-à-vis du sommeil, ce qui renforce encore les difficultés. En consultation, il est frappant de constater combien des personnes pourtant sensées peuvent se montrer bien peu ‘malignes’ en matière d’hygiène de sommeil! C’est ainsi que les Belges sont, avec leurs voisins Français, les champions de la consommation d’anxiolytiques et de somnifères. On pourrait s’interroger sur cette étonnante caractéristique probablement due à des éléments culturels et à la formation du corps médical.

Le vieil adage “Les heures avant minuit comptent double” est-il vrai ou faux?

Une nuit de sommeil comporte deux types de sommeil distincts: du sommeil lent et du sommeil paradoxal. La majeure partie du sommeil lent qui est considéré comme le plus réparateur physiquement a lieu en début de nuit. Avant l’invention de l’électricité, les gens se couchaient beaucoup plus tôt qu’aujourd’hui. Ils avaient alors l’impression d’avoir déjà très bien dormi s’ils se réveillaient après minuit.

Bien se connaître pour bien dormir

Si on n’est pas satisfait de son sommeil, il est raisonnable d’examiner jour après jour ses comportements individuels en termes d’activités physiques et mentales, de repas, de prises d’excitants et d’alcool, d’environnement de sommeil et d’état émotionnel avant le coucher.
Ne pas perdre de vue que des facteurs d’environnement interviennent également. Il est bon de faire de sa chambre un lieu paisible exclusivement réservé au sommeil.
À cela s’ajoute la préparation au sommeil. Celle-ci débute une heure avant l’heure du coucher. Elle consiste à produire des comportements favorables au sommeil et à supprimer le plus possible ce qui lui est néfaste. Par exemple, réduire très progressivement tout type d’excitation ou de contrariété, boire une petite tasse (pour ne pas devoir se lever la nuit et se rendre aux toilettes) de tisane aux plantes soporifiques, se détendre physiquement et mentalement, lâcher prise progressivement pour se coucher dès les premiers signes du sommeil. En cas de réveil, s’il s’avère que l’on est incapable de s’endormir, il convient de ne pas faire trop d’efforts pour dormir à tout prix car tout effort génère une tension physique et psychique qui va empêcher le retour du sommeil. C’est plutôt le moment de pratiquer la relaxation ou la visualisation et de se laisser surprendre par le sommeil. Il vient toujours à l’improviste.

Source : educationsante.be

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