Les facteurs de risques et articulations concernées
L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle se caractérise par une destruction du cartilage qui s’étend à toutes les structures de l’articulation, notamment à l’os et au tissu synovial. Actuellement, les mécanismes de cette dégradation sont mal connus et font l’objet d’une recherche active.
Plusieurs facteurs de risque identifiés
La destruction du cartilage est un processus pathologique lié à :
- l’âge : l’arthrose concerne 3% des moins de 45 ans, 65 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans
- des désordres métaboliques générés par un diabète ou l’obésité
- un excès de pression : une surcharge pondérale, le port fréquent de charges lourdes, une activité physique trop intense ou la pratique mal contrôlée de certains sports augmentent les contraintes mécaniques, contribuant à abîmer le cartilage
- certaines maladies de l’articulation comme la chondrocalcinose (dépôts de calcium dans le cartilage), l’ostéonécrose ou la polyarthrite rhumatoïde
- la fragilité naturelle du cartilage et certaines anomalies anatomiques ou séquelles de traumatisme (fracture articulaire, entorse négligée, luxation, ablation du ménisque)
- l’hérédité est un facteur de risque dans certains cas, notamment pour l’arthrose des mains
Articulations concernées
La fréquence de la maladie varie en fonction de la localisation :
- l’arthrose de la colonne vertébrale est la plus fréquente dans la tranche d’âge 65–75 ans (70 à 75% des personnes) mais reste le plus souvent silencieuse.
- l’arthrose des doigts est la deuxième localisation la plus fréquente (60%) et se traduit par des déformations irréversibles.
- les arthroses du genou et de la hanche concernent respectivement 30% et 10% des personnes de 65 à 75 ans : elles sont plus invalidantes car touchent de grosses articulations qui portent le poids du corps
Toutes les autres articulations peuvent être concernées mais l’épaule, le coude, le poignet, la cheville sont plus rarement atteints.
Une évolution imprévisible
Dans l’arthrose, les lésions du cartilage ne régressent pas, mais leur progression n’est pas linéaire. L’évolution peut être très rapide et rendre nécessaire la pose d’une prothèse en moins de 5 ans (par exemple dans le cas de l’arthrose de la hanche). La maladie peut également évoluer lentement, sur plusieurs années, sans induire de handicap majeur.
Deux états se succèdent à un rythme imprévisible :
- des phases chroniques, au cours desquelles la gêne quotidienne est variable et la douleur modérée
- des crises douloureuses aiguës accompagnées d’une inflammation de l’articulation, au cours desquelles la douleur est vive, survenant dès le matin et parfois la nuit
Durant la phase chronique, il est recommandé de conserver une activité physique régulière. En revanche, il faut mettre l’articulation au repos lors des crises douloureuses. C’est en effet au cours de cette phase qu’intervient la destruction du cartilage.
Source : inserm.fr